Sur les flots azurés des étendues splendides
Glisse le bateau blanc. Sa voile s’impatiente,
Pour épouser le vent à la voix caressante,
Dans le parfum salé des embruns translucides.
Glisse le bateau blanc. Sa voile s’impatiente,
Chimère lumineuse, ô douleur de l’instant,
Au-delà du rivage, de l’azur triomphant,
Sur les brisants dorés, dans la clarté dolente.
Chimère lumineuse, ô douleur de l’instant,
Ô délices marines, ô déchirant bonheur !
Sur l’océan serein qui emplie tout mon cœur,
Le voilier fringant vogue éternellement.
Ô délices marines, ô déchirant bonheur !
Et l’horizon s’unit aux lavis embués
Des nues mélancoliques, aux soirs désabusés
De mon amour défunt, écume de la mer.
Isabelle Gimbault copyright 2019 – toute reproduction interdite Merci de respecter le travail de l’auteur