L’automne de la vie
Déjà sur les rameaux paraissent çà et là
De discrètes couleurs sous le pampre doré,
Quand le soleil d’octobre essaime son éclat
À travers les frontons voilés de l’Empyrée.
Et la brise coiffant le regain de printemps
Enlace les asters et l’or des chrysanthèmes
Dans les derniers beaux jours de l’automne charmant
Qui bientôt vêtira d’un souffle un peu bohème
De costumes fringants les bois et les bosquets
Pour un ultime bal, grandiose mais fugace.
Tout se teindra de gris, feuillages endeuillés,
Au grand âge vermeil, au songe qui trépasse.
Bientôt tout sera morne, adieu mes bien-aimés,
Au grand âge vermeil, à l’âme prévenue
Dans leur vieux corps soucieux s’en iront à jamais
Vers la rive infinie d’un monde suspendu.
Ô chers cœurs abîmés par les ans et les maux
Qui espérez les fleurs d’un printemps éternel
Les herbages dorés pour les âmes du ciel,
Mes amis au grand âge abîment leurs aveux.
Isabelle Gimbault copyright 2019 – toute reproduction interdite Merci de respecter le travail de l’auteur